A chaque époque, ses obsessions.
Au siècle dernier, la mère d’AL scrutait les étiquettes alors que celle de JC mettait de la levure de bière bio partout…
Ne reniant pas notre éducation (enfin pas tout), nous, les Babas, trouvons toujours intéressant de tendre l’oreille du côté de la micro-nutrition, de la néo-diététique et des tendances bio pour composer nos assiettes de Babas. Cela permet de varier nos plaisirs gustatifs, tout en soignant notre santé.
Parmi les produits qui désormais composent notre base de cuisine : l’huile de coco (avec l’huile de colza, d’olive et de noix, bio évidemment, car les huiles pas bio concentrent toutes les merdes, n’oubliez pas de relire notre article sur les bons gras).
Pourquoi cette coco-llection ?
Des acides gras saturés à part, bons pour la santé
L’huile de coco contient majoritairement des acides gras saturés. Ceux-là mêmes qui étaient montrés du doigt dans les années 80, accusés de causer les maladies cardio-vasculaires, notamment parmi des populations qui bouffent comme des chancres. CQFD. Aujourd’hui, ce postulat se trouve mis à mal, selon une étude* assez longue (et puis, on réalise que les vilains lobbies du sucre auraient bien chargé la mule pour nous faire croire que le gras, c’est mal, afin de nous faire bouffer plus sucré **).
Alors pourquoi les acides gras de l’huile de coco seraient meilleurs que les autres ?
JC : Eh bien parce qu’il s’agit de triglycérides à chaîne moyenne (les TCM dans le jargon).
AL : Et en quoi c’est mieux la chaîne moyenne ?
JC : Les triglycérides les plus répandus (à chaîne longue) ont besoin d’être aidés par pas mal d’enzymes de la salive et du pancréas + de la bile pour passer dans le sang, alors que les TCM ne mobilisent pas tout ce processus (ou beaucoup moins) et passent plus vite dans le sang.
AL : Mais a-t-on envie d’avoir du gras dans le sang ?
JC : Oui, enfin, on a envie de certains acides gras pour apporter de l’énergie aux cellules qui en ont besoin : le cœur, le cerveau et les muscles. Et l’énergie dans les muscles, quand on fait du sport, c’est important.
Une matière grasse bien métabolisée
Comme les TCM sont plus difficilement stockés dans le corps (ils passent vite dans le sang), du coup, les gras qui en contiennent beaucoup aident les personnes qui veulent perdre du poids. On dit ça, on dit rien ! C’est pas magique non plus, car l’effet dure deux à trois semaines, au-delà desquelles le corps semble s’adapter ***.
Battle : sucre vs gras
Et enfin, comme il vaut mieux manger moins sucré, parce que le sucre est une sacrée daube qui te rend addict, eh bien, bouffe du gras ! Donc opte pour un bon gras. Tu captes ?
AL : Ah ouais, c’est le principe du high fat-low carb. Et aussi il faut mélanger les sources de gras (oméga 3 et oméga 6).
JC : Voilà !
AL : Gniiiii !
On dirait que « cétogène » de marcher dans la boue…
Encore un petit clin d’oeil à Michel, parce qu’on n’a pas réussi à le faire sur du Bowie.
Bref, on va parler d’alimentation cétogène quand on veut faire baisser le taux de sucre dans le sang.
Pourquoi on vous raconte ça ?
Eh bien, parce que si tu donnes moins de sucre à ton corps, il va bien falloir qu’il aille puiser son énergie quelque part, et où il va aller fouiner le corps hein ? Dans le gras (du bide, des fesses, etc.) pardi !
Ce type de diète avec moins de sucres et du bon gras serait bénéfique aux migraineux par exemple, aux malades de Parkinson et d’Alzheimer, aux diabétiques (enfin, là, faut vraiment faire l’objet d’un suivi par un bon, parce que côté diabète t’as aussi tout un tas de diététiciens et nutritionnistes old-school-au-secours, bref), et même aux cancéreux commence-t-on à dire.
« Cétogène », ça vient des cétones, qui sont des micro micro fragments de carbone, des produits chimiques acides fabriqués par le foie, qui se créent quand les graisses se transforment en énergie, comme un combustible.
JC : L’alimentation acidifiante et l’alimentation alcalinisante, ça vous parle ?
AL : Voui, acidifiantes les brochettes de bœuf au fromage ; alcalinisant, le jus de citron du matin.
JC : Bieeeen, 20/20 Mlle !
En fait si tu manges équilibré, sans forcer sur les aliments transformés, la charcuterie, le fromage, les bonbons et gâteaux, la picole, et que en plus, tu utilises des bons gras, tu bouffes des fibres, et que TU FAIS DU SPORT et que tu bois pas mal de flotte, tu files un super coton !
Quid du goût de l’huile de coco ?
Cuire et cuisiner à l’huile de coco apporte une petite touche exotique, une légère saveur « ouatée », moins forte que la pulpe ou le lait de coco, et nous, on adore.
JC : Je cuis même les morceaux de poulet ou du steak (oui, ça nous arrive d’en manger) avec, en passant par des woks de légumes. J’en mets peu car elle se liquéfie bien.
De même, utilisez volontiers du lait de coco dans vos sauces, smoothies et currys, c’est sans caséine et sans lactose.
Comment elle se conserve ?
L’huile de coco se conserve à l’état solide, en pot, on dirait un gros pot de paraffine. Elle se liquéfie à partir de 24°C, et s’oxyde peu. De par sa faible teneur en eau, elle ne rancit quasi pas.
JC : On a même lu qu’on pouvait la garder deux ans !
Peut-on cuire l’huile de coco ?
On a lu encore récemment qu’il fallait la consommer occasionnellement. Pffff ! Hep, on est en 2016, pas en 1998 !
Ses triglycérides ont fait l’objet d’études, et l’on sait que cette huile, jusqu’à 182°C, reste stable. Ce qui signifie en gros, que ses acides gras préservent leurs atouts. C’est pas le cas de toutes les huiles, même la sacro-sainte olive !
L’huile de coco que l’on trouve au rayon cheveux , on peut la consommer ?
Euh bof. L’inverse est possible : mettre dans ses cheveux celle qui est alimentaire et…
Avouez, là, vous nous voyez venir n’est-ce pas ? Car l’huile de coco qu’on mange, on la choisit pure, vierge, et … tadam : BIO !
Hé, hé, ben voui. C’est pour éviter, entre autres, l’adjonction de produits chimiques au cours du raffinage pour la rendre plus blanche, ou encore une hydrogénation dont est souvent victime l’huile de coco utilisée dans les produits transformés.
Donc on invite volontiers l’huile de coco dans sa cuisine, et sachez qu’un pot de 200 ml coûte dans les 4/5 €, mais on en utilise assez peu, bien moins que l’huile d’olive par exemple. Il est facile d’en acheter sur le Net (même Cdiscount en vend une très bien !).
Et n’oubliez pas, quoi qu’il en soit, de varier les plaisirs dans votre assiette.
Aux Antilles on se sert de coutelas pour ouvrir ce délicieux fruit dont on boit l’eau, mange la crème.
Puis lorsque la chair est sèche on la croque ou la râpe.
Mais nous le savons tous.
Aux Antilles nous utilisons l’huile aussi mais pas seulement en cuisine mais aussi en cosmétique.
Ok ! Noté qu’elle nous fait du bien. Donc nous en achèterons.
Connaissez-vous le gratin de lambis au curry et lait de coco ? Je ne sais si ce mollusque e
Si ce mollusque existe en Asie ?
Contentonnons-nous des currys communs et des glaces coco.
Un article très interssant à lire pour les sportifs pratiquant de l’endurance: http://www.cancer-et-metabolisme.fr/interview-de-stephen-phinney-sur-le-regime-cetogene/
Effectivement. Un article King et parfois complexe mais qui soulève plein de sujets intéressants. Notamment la notion de « glucides complexes », les sucres lents, qui serait encore une astuce des lobbies céréaliers…
Cette phrase nous parle pas mal aussi : « … promouvoir cette alimentation, que cela provoque le même type de réaction émotionnelle quand on parle de régime alimentaire ou de … religion. ».
C’est tellement vrai ! Dès qu’on parle de sans gluten, de ci ou de ca, le nombre de fois où on nous rétorque que c’est une histoire de mode. Alors que le poids economique de groupes alimentaires (sucre, lait, alcool, céréales) pese parfois bien plus lourd dans le quotidien de gens !
Un post bien intéressant. Merci beaucoup 🙂
Merci à Brigitte Bertrand de nous avoir indiqué cette lecture scientifique passionnante.
Je la divulguerai à mes proches et connaissances concernées, soucieuses de leur santé. Aux sportifs surtout qui souhaitent améliorer leur performance.