Reprise !

Petits bonheurs et grands plaisirs

20 mois sans prendre le départ d’un 10 km. Presque deux ans.
Deux ans qui non seulement comptent à mon âge avancé, mais qui pourraient compter double quand on recense tous les obstacles subis durant ces mois.
Contractures diverses et variées, aponévrosite, pubalgie ++, opération (14/11/14),  etc. etc.
Entre ces contraintes et ma première sortie Strava post-opératoire à 3,9 km/h et les 10 km de Sénart hier, il s’est passé quoi ?

Première sortie après mon opération @Strava/babaOrun

Des jours de petits pas.
AL : Je tiens à préciser que JC n’est pas devenu danseur classique, mais par « petits pas « , il entend ce travail de pied, d’appuis, de gammes du coureur, dicté par Marc son coach.
Bref, des heures de reconstruction, comme des pierres morceaux que l’on remet en place après un tremblement de terre corps.
Des minutes de contrôle (il faut perdre les mauvaises habitudes alimentaires prises pendant la période off, déplaisante pour l’esprit ET le corps donc).
Des secondes à batailler contre un cardio qui s’envole au moindre escalier grimpé.
Des centièmes de secondes de sommeil à rattraper (euh…).
AL : Je n’y suis pour rien sur le coup du sommeil, que l’on soit bien clairs !

Les étapes franchies

Premier footing sans faire de pauses marchées.
Premier kilo perdu.
Première sortie où je sens le vent qui vient siffloter dans mes oreilles (preuve d’une vitesse accrue youhou !).
Première séance de fractionné où je prends cher, je serre les dents.
Première séance de seuil – là, je me dis que le chemin va être long.
Et… premier coup d’arrêt dans la progression, car le corps va TOUJOURS moins vite que son esprit.
Puis re-reprise pour m’apercevoir que ce petit arrêt était bienvenu.
Première sortie avec de vraies bonnes sensations. Je me suis senti bien. Bien dans l’allure, dans l’aisance et dans la tête. Yeah !
AL : Et première séance en couple de 2015 aussi !
Ouiiii bien sûr ! Et puis grosse étape…

Première séance en couple de l’année ! @babaorun

La piste et son verdict chronométrique

J’adore les pistes d’athlé. Je m’y sens bien.
Alors durant cette période de reprise prudente, j’aime y venir faire mes 40’ de gammes et voir les copains copines qui bossent leur VMA. J’aime sentir l’odeur du tartan qui a accumulé le soleil de la journée.
AL : Le soleil sur le tartan, tu n’as pas dû le voir hyper souvent non ?

Il y a 4 semaines, début avril, j’ai le droit de tourner mes premiers 200 m. Un demi-tour de stade. Pas le temps de sentir que ça brûle. Pourtant, après cette série de 200, je prends conscience que la semaine suivante, avec des 300 m, ça va être… rude ! Je morfle, je grimace, je suffoque même parfois, je fais même un petit hug à la barrière pour récupérer, impossible d’émettre le moindre son au point de zapper les copains, mais… je kiffe ! Je retrouve ma piste, notre piste !
AL : Amen ! Ben dis donc, je rêve que tu m’écrives une telle déclaration moi ! 

Sans oublier l’étape des côtes. Primordiales les côtes dans mes prépas. De vraies juges de paix. Les côtes c’est dur, mais tellement payant.

Et enfin le dossard ! Le premier dossard

Et c’est sur les 10 km de Sénart que je me décide à réépingler un dossard.

AL : Mais pourquoi cette course ?
Elle me paraissait bien placée dans le calendrier, de plus, je l’avais déjà testée. Le parcours, assez rapide, est homologué. Et puis c’est là que j’avais battu mon record sur la distance en 2012.

2012 vs 2015 @babaorun

Pendant la prépa, j’ai enfin réussi à contrôler mes repas (encore plus, c’est possible ?). J’ai même levé un peu le pied afin de retrouver du jus, et j’ai fait gaffe à davantage dormir.
Je ne dois rien oublier.

On se rencarde entre copains et enfin, je vais chercher le sésame de la délivrance !

Dans le bus, avec Pascal et Guillaume D. @babaorun

Good vibes

Je me sens conquérant.
Courir, c’est d’abord courir contre soi-même, à côté des autres. Et pousser son corps dans ses retranchements, voire le brutaliser pour passer des paliers. Je suis à la recherche d’une forme passée qui reviendra car j’y crois et bosse pour !
AL : #méthodeCoué

Je consacre 20 min à l’échauffement, au top. Sous la pluie cependant, mais je n’y pense pas une seconde. Pan ! C’est le départ (les départs n’ont jamais été mon fort, et encore moins en ce moment). Je sens tout de même que je suis dans l’allure de mes limites actuelles. J’ai la chance de courir ces 10 km avec un copain, Julien Béghin, heureux aussi d’être là (il pulvérisera son RP soit dit en passant, bravo !).

Super content !

Pour cette reprise, je visais 36′ sur le 10 km, au regard de mes différents entraînements.
AL : Ça me laisse pantoise. M’en fous, je le bats au P’tit bac !
JC : Chuuut !

Sérieusement, comme tout le monde, j’ai un temps visé et un chrono secret… Me voir titiller les 35′ plutôt que les 36 me remplirait de ce petit bonheur indescriptible qu’est la victoire sur soi-même.

La rage de vaincre par baba JC @ Guillaume Fave

Je passe la ligne d’arrivée sur le stade et je vois 35’52. J’avoue, je savoure (si je dis je jouis, AL va m’engueuler) comme rarement !

Allez, je repars, la reconstruction n’est pas terminée, y a encore des pierres à remettre en place !

Le matos

Textile : Tee-shirt avec capteur cardio intégré (excellent produit technique et pas cher) Kiprun de Kalenji, débardeur ultra léger Craft, short The North Face, chaussettes Adidas assorties à mes shoes -quoi qu’en dise Julien -, casquette Gore Running, bien utile sous la pluie.
Chaussures : Adidas Adios Boost 2 (bientôt un post sur babaorun)
Montre GPS Garmin Forerunner 620

Et aussi sur babaorun :
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