Quand Hind de chez Zmirov me propose de prendre le départ de la Rochambelle (5km dans Caen, dans le cadre des Courants de la Liberté), pas la peine de tergiverser dix ans, j’accepte. A une semaine des 10km de L’Equipe, ça va dérouiller la machine qui tourne au ralenti depuis ma reprise, et je vais rencontrer d’autres runneuses bloggeuses. Ce qui est toujours sympatoche.
Et puis, je vais courir aux couleurs de New Balance, une marque que j’affectionne, car elle me rappelle la grande époque où ma soeur et mon beau-frère allaient de cross en marathons, couraient comme des dingues et ne juraient que par NB ! Une époque où je croisais sur les stades Guy Drut ou Marie-Christine Debourse, ou encore Thierry Vigneron, hier quoi…
Enfin cette Rochambelle entend soutenir la lutte contre le cancer du sein, LA bonne cause du running féminin. J’en serai !
OverRose, overdose
A ce propos, pourrait-on aussi parfois courir pour d’autres causes que le cancer du sein ? Et surtout s’il vous plaît, faites-nous courir dans une autre couleur que le rose bonbon que diable ! Alors que de nos jours, on encourage les parents à désexuer les jeux de leurs enfants et à ne plus se limiter au bleu pour les gars et au rose pour les filles, pourquoi, nous, runneuses, on nous enferme dans cette couleur. Telle la Brigitte Bardot du textile de running, je pousse un cri, car je frise l’over(d)rose !
Du coup, lorsque New Balance me confie une magnifique paire de W890 Tokyo vert d’eau aux lacets corail, tel un réflexe pavlovien de fashionista (l’influence de mon-travail-ma-passion), j’admire, je salive et je n’ai plus qu’une envie, les essayer vite !
17999 autres pinkettes
Avec mes nouvelles copines de LoveLiferunning, Lafilleauxbasketsroses et Basketsauxpieds, nous rencontrons Laura Flessel, marraine de la course, qui nous raconte de quoi sa vie retourne aujourd’hui, et pourquoi c’est bien de lutter contre le cancer du sein. Et elle avoue que depuis que sa carrière de sportive de haut niveau a pris fin, elle éprouve un malin plaisir à ne plus courir !
Et enfin, nous nous rendons vers la zone de départ aux côtés de 17999 autres nanas toutes (sans exception) de rose vêtues. Beaucoup se sont déguisées : lunettes style Cages aux folles, perruques à foison, boas, antennes faites avec des capsules de Nespresso. Nous nous en tenons à notre tee-shirt 100% coton et un pochoir de trace de pas devinez-quelle-couleur sur le visage.
Mes co-équipières participant aux 10 km le lendemain, semblent moins impatientes que moi de se dégourdir les gambettes, ce qui ne nous empêche pas de nous placer dans le 1er sas, à 5m du départ. Ici, pas de puce chrono, donc je décide de brancher ma Garmin et Runtastic, histoire de comparer.
Et à 19h, un raz-de-marée de 18000 pinkettes s’élance.
Marche ou freine
S’élancer n’est qu’une façon de parler, car entendons-nous bien, même au plus près de la ligne de départ, impossible d’avancer. Des marcheuses se sont mêlées aux coureuses, restons zen…
Pourtant, il me tarde de courir, d’essayer mes shoes, alors je me lance sur le côté, en doublant au plus large tant bien que mal. Heureusement, ça descend.
Je me rends compte que malgré mon niveau digne d’une enclume avec des pattes, l’envie de voir combien de temps je vais mettre pour cette course de reprise (lire mon post sur ma reprise du running) m’anime.
Je peste contre ces marcheuses qui prennent toute la largeur de la route, signe que j’essaie vraiment d’avancer… Je me sens si légère avec mes nouvelles chaussures, ça ne tape pas comme avec mes dinosaures aux trois bandes, j’ai l’impression de rebondir, dommage qu’elles soient un peu trop larges. J’ai donc bien lacé tout ça, et je n’y pense plus, mes shoes me suivent (à moins que ce ne soit le contraire).
Court mais dense
Aussi courte soit cette Rochambelle, les animations ne manquent pas. Ici un orchestre africain, là de la cornemuse. Une foule de spectateurs crie et nous encourage tout du long, très souvent avec une bonne dose d’humour, alors je distribue du sourire toutes dents dehors à qui mieux-mieux.
La fin de course en centre-ville à travers les terrasses bondées se révèle particulièrement joyeuse.
Mais le clou de ce parcours tient à ce gang de mecs en string et couverts de mousse, tendant leurs fesses rebondies pour un « top-là » chaleureux. Pas bégueule, ma main vint claquer quelques culs savonneux, pur geste de convivialité, il va sans dire…
JC : Quoi quoi quoi ?
Qui vient avec moi faire l’animation à la Rochambelle l’an prochain ?
La battle Garmin/Runtastic, match nul
N’ayant pu partir à un rythme qui ressemblait à quelque chose, je m’efforce d’accélérer plus tard, y compris dans ce faux-plat après de bonnes descentes, et là, je sens que :
0 je suis un enclume
0 j’ai arrêté pendant 2,5 mois
0 faut que je travaille mon souffle
0 faut que je me gaine
(cocher toutes les cases adéquates).
Je finis ma course avec un bon point de côté, essoufflée comme si je venais de sprinter sur un 10km, et je stoppe Garmin puis Runtastic. Garmin affiche 5.1 km pour 28’15. Runtastic comptabilise 5.18 km pour 28’47. JC qui dit que Runtastic se montre approximatif et trop gentil peut maintenant se la boucler. D’un pur point de vue chrono/GPS, les deux font la blague.
JC : 32″ pour éteindre ton Runtastic ? Diable…!
Bilan du parcours
Car il serait présomptueux ici de parler de course ; le flot des filles empêchant toute fluidité. Il serait donc vain de viser ici un chrono. D’ailleurs, peu importe que l’on coure ou que l’on marche, chaque pas compte dit le panneau. Ils comptent pour grossir les rangs de la Rochambelle, qui reverse la moitié de l’argent perçu à la cause qu’elle soutient.
Mais cela m’a permis d’allier l’utile à… l’utile, car j’ai en outre pu évaluer où était redescendu mon petit niveau.
JC : C’est long pour retrouver la forme d’avant l’arrêt. Certains entraîneurs disent, de façon empirique certes, mais c’est dit… qu’il faut le double du temps d’arrêt pour retrouver la frite ! Tu seras peut être bien pour le 10 de la braderie de Lille ?
Pourtant j’ai apprécié cet effort, adoré l’atmosphère d’une ville en fête, et malgré une furieuse envie de vite reporter du vert, du corail et du noir, je me suis sentie fière !
Je n’ai peut-être pas couru « une course », j’ai juste couru. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup !
l’oveRose super bien trouvé!
un super week end qui est passé a vitesse grand V (plus que moi sur les courses!)
à bientôt!
J’étais comme spectateur dans le centre ville, dommage je ne vous ai pas vu pour vous supporter !
Tu parles, tu roupillais pour faire du jus pour ton semi oui ! Et tu as eu raison, bravo !
l’overRose c’est un zeste d’une jolie course avec une grosse poignée de bonne cause relevée par une rencontre des nanas bien sympa le tout bien accompagné par new balance…. un coktail extra
Au plaisir de se retouver sur une prochaine course
Bravo pour ta course, tu t’es bien débrouillée.. découverte de ton blog, je vais y faire un tour maintenant 🙂
Et nous on découvre le tien !
Promène-toi bien ! Pour le moment, tu ne devrais pas trop te perdre 😉
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