J’ai passé 10, que dis-je 15 ans de ma vie à piloter un VTT sur les single tracks du monde entier. Donc soyons logique, en tant que runner aujourd’hui, comment ne pas être attiré par le trail ?
Je savais que ce virus finirait, malgré mon régime low-gluten qui m’immunise un peu des virus en tous genres, par m’attaquer !
J’ai pris mon temps, le temps de faire mes bases sur le bitume et le tartan des pistes. Mais maintenant, ça y est, je suis prêt à renouer avec les sentiers.
Je construis chaque saison de run avec 2 objectifs majeurs.
L’un au début du printemps (interdiction à quiconque de demander ce qu’est le printemps) et l’autre à l’automne.
Chaque année, une compète off
Cette année, le marathon de Paris, bouclé en 2h38, a marqué le 1er semestre. Le 27 octobre, avec mon club USM Malakoff, je vise le marathon de Toulouse, où nous ambitionnons un podium par équipe dans la catégorie vétéran.
Outre ces deux objectifs majeurs, je prévois toujours en sus 😉 un plan «plaisir-découverte».
En 2011, je suis remonté sur un vélo pour l’étape du Tour, où je finis 252e, après un entraînement quasi inexistant. Le plaisir de participer à une compète vélo a vite ressurgi.
En 2012, le triathlon de Paris m’offre une 20e place, après 20 ans d’absence dans cette discipline (je fus triathlète avant de passer au VTT).
2013, là-haut sur la montagne…
Cette année, c’est sur le Marathon du Mont Blanc, le dimanche 30 juin, que j’ai jeté mon dévolu. Un trail célèbre de 42 km avec 2600 m de dénivelé positif et 1500 en descente.
Je vais retrouver mes sentiers, la montagne, la nature, les trajectoires pour aller vite et proprement… bref, tout ce qui a fait mon bonheur, mes joies et mes bleus durant mes 10 ans de carrière sportive.
Un entraînement d’un genre nouveau
Bien que je ne considère pas cette course comme un objectif majeur, quand j’ai une idée en tête, j’aime me donner les moyens de faire de mon mieux. Donc place à l’entraînement !
Je sollicite l’aide de Benoit Nave (mon ancien ostéo lorsque j’étais pro dans le team Volvo Cannondale), excellent spécialiste de cette discipline naissante qu’est le trail, qui me concocte un petit programme sympathique. Là je me retrouve déjà à la 4e semaine de ce plan.
Je ne ressens aucune fatigue post-marathon de Paris, car les entraînements se montrent complètement différents. Le terrain, les côtes, les allures, tout ou presque me semble nouveau, et du coup, dans la tête, j’aborde les séances plus facilement. Cela dit, mes muscles, eux, ne sont pas toujours d’accord avec mes émotions….
Changer de profil d’entraînement dit adaptation du muscle et donc casser de la fibre. Et les courbatures régulières se font sentir.
Un run à la Rhune
La semaine passée, j’ai pu me tester en montagne en grimpant deux fois la Rhune par différents versants, célèbre pic près de Saint-Jean-de-Luz, au Pays Basque. AL ralait, car ma première expérience de running en montagne, l’été 2012 en Corse, avait laissé des stigmates pas à piquer des vers ! Mais là, rien à voir ! J’eus la chance d’être accompagné par un ami du cru, Rémi Viollet et le soleil, et à part un ongle cassé, j’ai vraiment a-do-ré grimper.
Et je sais surtout une chose : en trail, il y a les montées certes, mais aussi les descentes, et là, je reprends mes habitudes des lendemains qui chantent… Vite, l’ascenseur s’il vous plaît !