Voila déjà 10 jours que j’ai « courché » (contraction de couru et marché) le trail des Cabornis, enfin la petite distance : 11km, 500 D+, et ça suffisait bien, moi qui n’avait pas rechaussé mes vieilles Trabuco depuis des lustres.
Nous rentrions à peine du Vietnam, et j’avais très envie de passer un WE chez moi à vrai dire.
JC la voix de la sagesse [rires dans la salle] : Allez, vas-y, tu vas te marrer, voir de jolis paysages étou étou.
Ne pas trop réfléchir quant à sa motivation. Relire les messages de Mathieu qui respirent l’enthousiasme.
Mathieu, c’est le boss de Douzaleur, la marque de textile de running fun dont j’ai rejoint le team. Je suis contente de retrouver aussi Marilyn, avec qui j’avais fait le marathon de Paris l’an dernier.
J’ai donc empaqueté mes plus beaux tee-shirts pour courir décalé (« Je cours donc je sue », » C’est quoi cette histoire de mur », « Je suis en mode machine », « Toi aussi tu as fait un pari stupide »… Cliquez donc sur leur site pour réaliser à quel point c’est furieusement sérieux) et me voila partie direction Sarcey, dans les monts du Lyonnais.
Y’a pas que le sport dans la vie
A minuit et des poussières, nous arrivons, eux, moi et mon décalage horaire qui n’est pas totalement absorbé, accueillis par une joyeuse bande, de la Chartreuse, des pizzas froides mais bonnes quand même, un délicieux kouglof et une magnifique bonbonne d’eau de vie de pomme.
JC : Je connaissais une Polonaise qui en buvait au petit-déjeuner…
Une grande tablée, beaucoup de rires, le ton est donné. Je suis fatiguée, mais les blagues fusent, on se marre, hors de question d’aller se coucher tout de suite.
Finalement, avec mes cops de chambrée, nous regagnons nos appartements pour attendre Morphée. Pas de bol, alors que les lumières sont éteintes, ce n’est pas Morphée qui débarque dans notre chambre, mais nos voisins de pallier pour nous ambiancer à sortir. Il est 3h du mat’ et j’ai des frissons.
Nous les laissons insister, déposer le mini frigo sur le lit, embarquer une valise et partir sans nous… pour les entendre revenir 30 minutes plus tard : la boîte du coin a fermé depuis 2006 !
Une courte nuit plus tard, nous nous adonnons à un grand shooting photo (RV sur la page Facebook de Douzaleur pour voir découvrir les clichés signés de Timothée, le photographe de Peignée Verticale), on engloutit un repas de sportif, et hop, on y va.
Obligations du team : afficher nos magnifiques maillots, faire les malins sur la ligne de départ, nous y parvenons d’ailleurs assez bien, et après…
Après, je commence ma course
Il fait frisquet mais il ne pleut pas, ça grimpe.
JC : Bah oui, c’est un trail quoi !
Oui mais très vite le challenge consiste à ne pas glisser vers l’arrière et à ne pas perdre sa chaussure dans une boue bien grasse, grise et molle.
En haut de la grande montée de 4 km, sourire à Mathieu et Timothée qui ont eu le courage de se poster là, puis on se prend une averse, mais ça passe !
La redescente donne froid, j’essaie d’avoinner mais dès que le terrain redevient boueux j’ai peur de finir en Superman comme en 2013.
JC : AL avait glissé en avant sur un talus boueux lors des Championnats de cross à Lisses et s’était pété l’épaule, tout ça pour aller se réchauffer dans la camionnette de La Croix rouge.
AL : :-/
I believe my cannes fly
(Un bien joli intertitre piqué à Douzaleur)
Je fais quelques stops photographiques, je commence à accélérer, mais il pleut, je dois me résoudre à mettre ma veste et cacher mon beau tee-shirt Douzaleur ; je l’enfile d’ailleurs à l’envers, je m’en fiche, je bois, je dévale la pente.
Les sentiers se révèlent globalement moins boueux qu’à la montée, on court sur les feuilles, sur du bitume aussi, j’ai les cuisses qui commencent à se charger, je frise les crampes à force de tabasser, quand une dernière montée vient me sauver.
Là je croise Clément qui a terminé et refait le chemin en arrière, fièrement, avec son oriflamme « meneur plein d’allure » dans le dos, pour aller chercher les derniers, il est dingue. Je termine à-la-va-comme-jte-pousse en essayant d’accélérer dans les ruelles de Sarcey.Chrono final : 1h27 pour 11 km, ha ha la blague !
L’intérêt des Cabornis
M’en fous, je suis contente, c’était sympa et tellement bon de se retrouver en forêt.
Certes, les paysages n’étaient pas fous, mais cela a réveillé mon envie de réépingler des dossards de trail. Oh des PETITS trails hein, pas des trucs de bourricots.

Des paysages de campagne quoi.
Et puis aux Cabornis, il faut saluer l’ambiance, le repas d’après-course si convivial, les bénévoles relax…
Voilà c’est bouclé, je peux enfin aller roupiller, picoler ma boutanche de jus de pomme gagnée à l’arrivée, rigoler avec mes team mates qui ne sont pas les derniers pour la déconne #euphémisme.
Le dimanche, les garçons et la valeureuse Marilyn remettent ça pour le 25km, là, ils déconnent un peu moins. Tous finiront avec de beaux chronos, bravo, quelle santé !
Merci à Mathieu, Florent, Pologator, Ultrapompon, Marilyn, Stephanie, Julie, Bastien, Elric, Jean-Marc, Sandrine, Amandine, Timothée, Nino, Thibaut… et merci Douzaleur, merci René (et vous savez quoi ? J’ai enfin compris la blague, gniiii !!!) pour ce week-end très chouette.
JC : Et ? Explique parce que moi, je capte pas ?
AL : Runner = René en phonétique.
JC : Oh poutchaka (exclamation très Jissé-esque, ndlr) !
Bordel, je viens de comprendre la blague aussi sur René ! Magistral. Et ça m’étonne pas de Douzaleur avec qui j’ai eu des échanges bien fun. Bravo pour la promenade, hein, mais j’ai bien compris, l’essentiel était ailleurs.
Surveille la page FB de Douzaleur. On a shooté des pures photos !
Et là, ils planchent sur un nouveau modèle (faut aller voter sur leur page Facebook quand ils proposent des trucs), assez rigolo.